C'est reparti !!
Action du 1er Décembre 2008
2009, 2012, 2011 : des rentrées scolaires très difficiles au LEGTA « Les Sardières » à Bourg en Bresse.
Depuis 2003, l’enseignement agricole public a subi de nombreuses dégradations : les mêmes programmes doivent être réalisés avec moins d’heures, dédoublements non assurés, enseignements pluridisciplinaires diminués, langues vivantes supprimées ou enseignées dans des conditions non satisfaisantes (un seul groupe pour tous les niveaux), etc.
Les réductions de moyens se poursuivent et se traduisent par une remise en cause de tout ce qui faisait la richesse de l’enseignement agricole public et qui souvent, motivait le choix des familles.
C’est pourquoi nous nous mobilisons encore le Lundi 1er Décembre 2008 et nous vous demandons par la signature de cette pétition de soutenir nos actions afin d’arrêter le processus de démantèlement de l’enseignement agricole public.
Voici l’ensemble des mesures prises par le gouvernement en ce qui concerne l’enseignement agricole public pour la rentrée 2009 et les rentrées à suivre, mesures contre lesquelles nous nous battons :
► La diminution de la DGH, c’est à dire la diminution des moyens horaires attribués aux établissements pour la rentrée 2009. C’est à dire que le volume d’heures de cours attribué par formation, va encore diminuer alors que les programmes, eux, restent identiques.
► La fermeture de 20 classes dans la région Rhône Alpes dans les 4 ans à venir, ce qui représente à peu près la fermeture de 1 à 2 classes par établissement ou encore de 2 petits lycées agricoles !
► La disparition de la filière BEPA + BAC Pro en 4 ans a été actée par le gouvernement. Nous réaffirmons nos inquiétudes et nos doutes face à la réorganisation de la voie professionnelle en 3 ans car beaucoup d’incertitudes et d’ambiguïté demeurent : Qu’en est –il des élèves qui ne pourront pas suivre ce cursus en 3 ans ? Qu’en est-il des élèves qui voudront abandonner la formation au bout de 1 an ? 2 ans ? Quels diplôme et qualification obtiendront-ils ? Qu’en est-il du contrôle en cours de formation dans cette filière ? De nombreux élèves en échec scolaire risquent désormais de sortir du système scolaire sans qualification.
De plus, nous sommes susceptibles d’accueillir dès la rentrée prochaine la première promotion de cette nouvelle formation et pourtant, les référentiels de formation (programmes) ne sont toujours pas connus.
Enfin, nous apprenons que l’ouverture d’une classe de Seconde professionnelle n’impliquera pas forcément l’ouverture de la Première Bac pro ni l’ouverture de la Terminale Bac Pro. Ce qui veut dire que nos élèves devront être mobiles! Ils pourront ainsi commencer leur formation au lycée des Sardières, par exemple, et la poursuivre dans un autre établissement.
► Nous sommes inquiets également en ce qui concerne la réforme du lycée qui réduit les horaires d’enseignement et qui rend certaines disciplines optionnelles. Ceci fait peser des menaces sur la pérennité de la voie générale (Seconde) dans l’enseignement agricole et peut remettre en cause l’organisation, voire à terme l’existence même de la voie technologique (Bac STAV).
► De plus en plus d’agents absents ne sont pas remplacés.
► De plus en plus de postes administratifs sont supprimés ou les agents ne sont pas remplacés, faute de personnel. Les services administratifs des établissements sont, de ce fait, désorganisés et nos agents administratifs doivent assurer de plus en plus de tâches.
► Le ministère de l’agriculture va nous imposer dès la rentrée prochaine un seuil minimum d’ouverture et un plafonnement des effectifs élèves par classe. Ainsi, par exemple, une classe de Première BAC Pro ne pourra ouvrir que si elle accueille plus de 8 élèves et une classe de 3ème EA ne pourra accueillir que 16 élèves Pour information, le lycée agricole Les Sardières a refusé l’an dernier une dizaine de dossiers de demande d’inscription en 3ème ! Si le lycée décide d’inscrire plus de 16 élèves, il devra assumer lui-même les éventualités de dédoublement (pour les langues par exemple). On note donc une volonté de l’Etat de réduire les effectifs des élèves des lycées agricoles publics et un net désengagement dans la prise en charge de la pédagogie.
► Nous nous soucions également du devenir des formations de l’Education Nationale accueillies dans nos établissements (par exemple, le bac Technologique STL). Dans quelle mesure va t-on pouvoir abriter ces formations à long terme ?
► Enfin, ce que nous déplorons le plus, c’est l’absence de cohérence qui règnent autour de ces décisions et l’absence de réponses concrètes de nos supérieurs hiérarchiques à nos questions.
C’est pourquoi, nous nous mobilisons le 1er Décembre
POUR le maintien de la qualité de l’enseignement agricole Public
POUR le maintien des classes et du diplôme BEPA nécessaires aux élèves en difficultés.
POUR un enseignement des langues vivantes dans de bonnes conditions.
POUR le respect des horaires des programmes dans toutes les matières et des heures de pluridisciplinarité.
POUR un enseignement agricole public de qualité traitant les familles et les élèves de manière équitable.
POUR que nos élèves puissent poursuivre tout leur cursus de formation au sein d’un même établissement.
Mobilisez-vous avec nous en signant la pétition de l’intersyndicale Rhône-Alpes en ligne à l’adresse suivante :
http://www.petitionduweb.com/voirpetition.php?petition=2765